En dehors du Château Chemin de Traverse [Libre] À votre bon cœur !

Felipe De Mora , Chemin de Traverse, le 25/12/2124

HRP : N'hésitez pas à venir profiter du spectacle de Lipe, il est pô méchant <3

 

Même après dix ans, Felipe n’eut aucun mal à retrouver la route menant au Chemin de Traverse. Son navire – un petit voilier qui ne payait pas de mine – était arrivé à l’aube aux docks de St Katharine, sous une brise vivifiante qui avait tôt fait de réveiller chacun de ses sens. Le sorcier avait amarré le bateau dans un coin reculé, puis l’avait abandonné aux mains d’un moldu qui passait par là. Il ne reverrait sans doute jamais ce fidèle bâtiment, mais quelle importance ? Son voyage touchait à sa fin. L’avenir, pour lui, ne se trouvait plus dans la cale confortable d’un bateau.

 

De retour dans les rues de Londres, il lui suffit de suivre le chemin qu’il avait emprunté tant et tant de fois après l’obtention de son diplôme. Les allers-retours avaient été fréquents entre l’Espagne et le Royaume-Uni, lorsqu’il était plus jeune. Il avait alors des amis à retrouver, des amants à qui rendre visite... Mais tous ces souvenirs étaient ceux de son ancienne vie. Désormais, il ne connaissait plus personne, et cela lui convenait très bien !

 

Il lui fallut plus d’une heure pour rejoindre la très familière Charing Cross Road. Le soleil pâle ne réchauffait pas vraiment l’atmosphère hivernale, mais cela n’empêchait pas Felipe de transpirer à grosses gouttes. Après tout, une heure de marche, ça fatigue ! Par chance, l’espagnol ne tarda pas à trouver le Chaudron Baveur, caché dans un coin de la rue qui semblait invisible aux yeux des moldus. La présence de ce pub était une bénédiction. Déjà, parce qu’elle lui permettait de rejoindre le Chemin de Traverse sans avoir à transplaner – il aimait bien mieux s’y rendre à pied. Ensuite, parce qu’elle lui offrait une bulle paisible pour se reposer un peu.

 

L’ambiance au Chaudron Baveur était à la fête. Quelques-uns des clients présents s’amusaient à chanter des comptines de Noël. Il y en eut un qui proposa un verre de whisky à Felipe, mais celui-ci refusa avec un sourire.  D’autres, visiblement ivres morts, ronflaient bruyamment sur des tables mal en point, recouverts d’une neige magique qui tombait du plafond. Pour ces braves gens, ce n’était pas le matin mais une fin de soirée légendaire.

 

Ne serait-ce pas le réveillon de Noël ? L’espagnol ne le comprit pas tout de suite, mais au vu de la décoration de la salle, de l’ambiance... Cela lui sembla logique. Et s’ils avaient fêté le réveillon la veille, cela signifiait que c’était Noël ! Après plusieurs mois en mer, il n’imaginait pas revenir en ville pour célébrer ce jour. Mais, maintenant qu’il se retrouvait devant le fait accompli, il dut reconnaître qu’il aimerait profiter de l’occasion.

 

Soudain enjoué, Felipe s’en alla vers le Chemin de Traverse. Il passa l’arcade de pierre sans y prêter vraiment attention, puis prit la direction de Gringotts. Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas vérifié l’état de son coffre, mais il espérait y trouver quelques économies pour subsister ces prochains jours. Cruelle erreur. Plus une seule pièce, même pas une noise. Pas de quoi vivre, ça, c’était sûr.

 

En ressortant du somptueux bâtiment, il jeta un coup d’œil dans son sac en bandoulière. Agrandi par magie, ce sac contenait tout son nécessaire de voyage. Il y trouva rapidement ce qu’il cherchait. Quelques gallions se battaient en duel, accompagnés d’une petite flopée de mornilles. Clairement pas assez pour se payer un logement, mais suffisamment pour s’offrir une nuit au pub. En fin de compte, tout n’allait pas si mal. Mais peut-être aurait-il dû y réfléchir à deux fois avant de céder son bateau à un moldu...

 

Pour autant, Felipe ne se laissa pas abattre. C’était Noël, après tout ! Seule la bonne humeur était de mise, et il comptait bien faire don de la sienne aux rares passants de cette rue commerçante.

 

Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;

Mon paletot aussi devenait idéal ;

J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal...

 

Ces quelques vers d’un vieux poème français lui revinrent en mémoire. Eh, il était pauvre ! Ses poches ne lui servaient plus à rien, et ses habits, bien que toujours colorés, faisaient presque peine à voir. Mais il lui restait une chose qu’on ne lui retirerait jamais : l’Art ! Voilà ce qu’il pouvait offrir en ce 25 décembre. Cela ferait plaisir à tout le monde – d’autant qu’il avait remarqué que certains passants faisaient grises mines, il lui fallait donc leur remonter le moral.

 

Alors, Felipe se plaça bien au centre du Chemin de Traverse. Il sortit de son sac une guitare, un accordéon et une flûte de Pan. Trois instruments dont il avait appris à jouer au cours de ses voyages. Il s’éclaircit ensuite la gorge, et déclara avec ferveur :

 

- Damas y caballeros, ¡bienvenidos ! Afin de célébrer ce très joyeux Noël, laissez-moi vous offrir un spectacle de toute beauté, à voir et à entendre. Si vous en avez les moyens – et si le cœur vous en dit, bien sûr – n’hésitez pas à me laisser quelques pièces pour vivre plus confortablement. Sinon, eh bien... Profitez simplement du spectacle !

 

Il sortit Luz de sa poche à baguette et pointa les instruments qui patientaient sagement sur le sol.

 

- Anima Onnat !

 

Seule la guitare daigna se redresser et jouer un petit air de flamenco. Felipe récupéra la flûte de Pan pour accompagner son instrument. Il fit également quelques pas de danse, un peu inutiles puisqu’il ne pouvait bouger que ses jambes. Enfin, au moins, il proposait quelque chose de joyeux à ses spectateurs ! N’était-ce pas l’essentiel ?


Système

Maître du Jeu

Maître du Jeu , Chemin de Traverse, le 25/12/2124

Felipe De Mora a lancé un sortilège !

Sortilège utilisé : Anima Onnat (Enchantement d'Activation)

Difficulté du sortilège : 8

Modificateur de baguette : 0

Résultat du dé : 12 (9+3)

Réussite :

- Anima Onnat !

 

Seule la guitare daigna se redresser et jouer un petit air de flamenco. Felipe récupéra la flûte de Pan pour accompagner son instrument. Il fit également quelques pas de danse, un peu inutiles puisqu’il ne pouvait bouger que ses jambes. Enfin, au moins, il proposait quelque chose de joyeux à ses spectateurs ! N’était-ce pas l’essentiel ?

Autres résultats possibles
Réussite critique :

- Anima Onnat !

 

Victoire ! Les trois instruments s'élevèrent et entonnèrent en chœur une musique entraînante. Felipe en profita pour offrir aux passants quelques pas de danse, entre tango argentin et célébrations culturelles des îles d’Indonésie. Une pure merveille ! 




Échec :

- Anima Onnat !

 

Rien ne se produisit. Mais, en vérité, peu importait. Felipe ne s’arrêtait pas à ce genre de détails. Il récupéra la guitare et commença à jouer un air vif, gai et entraînant. Faute de pouvoir danser, il tournoya pour sauver un tant soit peu les apparences. Avec son éternel sourire sur les lèvres, il était sûr de faire chavirer les cœurs ! 




Échec critique :

- Anima Onnat !

 

Ce n’était pas vraiment le résultat escompté, voire même pas du tout. Les instruments se mirent à tournoyer dans les airs en hurlant des fausses notes. Felipe s’approcha donc pour les calmer, mais reçut un coup d’accordéon en pleine figure. Tandis qu’il titubait, les autres instruments foncèrent vers les passants et les menacèrent de leurs injures musicales...





Jessy Brown , Chemin de Traverse, le 25/12/2124

Pour la première fois en trois ans, Jessy était présente auprès de ses parents pour célébrer les fêtes de fin d’année. Cela faisait désormais cinq mois que la demoiselle était de retour au Royaume-Uni, sa terre natale. Elle avait retrouvé sa chambre d’enfant inchangée ; les murs tapissés de photographies animées représentant des créatures magiques ou des joueurs de Quidditch du Club de Flaquemare, la bibliothèque remplie de vieux manuels scolaires et le placard encombré de matériel oublié. Un sourire apaisé éclairait son visage à mesure qu’elle replongeait dans la nostalgie de ses souvenirs heureux.
 

Le modeste appartement londonien s’était illuminé aux couleurs de Noël ; on y entendait résonner des mélodies familières grâce aux chants des fées et au ronronnement des Boursoufs. La famille s’était réunie dans une ambiance chaleureuse et conviviale où les effusions d’affection ne manquaient pas. Chacun avait beaucoup de choses à raconter ; Mr Brown détaillait ses derniers travaux au Ministère tandis que Mrs Brown évoquait l’actualité du monde sorcier – entre les débats au sujet du Code du Secret Magique et les récents événements à la Coupe du Monde de Quidditch. De son côté, Jessy ne manquait pas de raconter de nouvelles anecdotes au sujet de ses derniers voyages. L’elfe de maison Poppy avait quant à elle préparé de délicieux repas de fête qu’ils eurent le plaisir de partager tous ensemble.
 

Le matin de Noël, Jessy et ses parents se réveillèrent de bonne heure pour échanger leurs cadeaux. La jeune femme reçut un roman intitulé Yara et le Dernier Dragon ; une histoire qui, semblait-il, avait tout pour lui plaire. Son Fléreur Flocon se vit offrir un jouet qui tournoyait et s’envolait à la façon d’un Vivet Doré et son hibou Choco put profiter d’un appétissant paquet de Miamhibou. Jessy avait réservé pour ses parents des objets qu’elle avait acquis au cours de son périple : un croc de Nundu pour son père et un éventail en plumes d’Oiseau-Tonnerre pour sa mère. Quand elle pouvait lire l’émerveillement dans les yeux de ses proches, elle songeait que les moments comme ceux-là valaient tous les gallions du monde.
 

Le cœur léger, elle eut l’idée d’acheter un cadeau de dernière minute pour Poppy. Pourquoi ne recevrait-elle pas un petit présent, elle aussi ? Tout le monde devrait pouvoir bénéficier de la magie de Noël ! La jeune femme enfila ses bottes, s’emmitoufla dans un manteau épais, saisit son sac à main ainsi que sa baguette magique. Elle embrassa ses parents et, face à leur regard interrogateur, elle annonça :
 

- Je vais faire une petite course, je reviens vite.

 

Une seconde plus tard, Jessy transplana pour apparaître directement dans le Chemin de Traverse. La fraîcheur de l’hiver l’enlaça immédiatement et elle se mit à frotter ses mains l’une contre l’autre pour se réchauffer un peu. Elle resta immobile un instant, près du mur en pierre du Chaudron Baveur, et observa les alentours. Rares étaient les personnes qui avaient décidé de braver le froid à cette heure, un lendemain de réveillon. Enfonçant ses mains dans les poches de son manteau, elle commença à se promener et à balayer les vitrines du regard, en quête d’inspiration. Elle constata un peu tard qu’une bonne partie des boutiques étaient fermées. Son idée n’était peut-être pas si bonne que cela, finalement…

 

Soudain, une voix masculine brisa le silence. Jessy leva la tête pour en chercher l’origine. Un peu plus loin, un homme s’était placé au beau milieu du chemin et avait commencé une déclaration. Elle perçut quelques mots dans une langue étrangère ; pour le reste, elle comprit qu’il souhaitait célébrer Noël en proposant un petit spectacle. Cette jolie perspective fit revenir un sourire sur les lèvres de la demoiselle. Un peu de gaieté pour éclairer le visage des passants dont certains devaient se sentir seuls et oubliés pendant les fêtes. C’était très généreux de sa part. Elle le vit ensorceler une guitare qui s’éleva et s’anima pour jouer un air dynamique et entraînant. Le sorcier souffla dans une étrange flûte une mélodie lointaine et se mit à danser comme il le pouvait.

 

Les pas de Jessy, comme ceux d’autres curieux, furent attirés par la musique. Elle s’approcha suffisamment près pour distinguer les traits de l’étranger. Il avait des boucles brunes et un talent certain pour partager sa bonne humeur. La jeune femme tapa dans ses mains en rythme et commença à se mouvoir légèrement. Songeant à s’approcher pour déposer une pièce comme il l’avait suggéré, elle écrasa par mégarde un accordéon resté au sol à proximité du sorcier…

 

- Oups !
 

Le rose lui monta aux joues lorsqu’elle comprit qu’il s’agissait sans doute de l’un des instruments de cet artiste. Il fallait qu’elle essaie de réparer sa bourde au plus vite – et le plus discrètement possible ! Elle espérait qu’il n’aurait pas le temps de constater les dégâts qu’elle avait causés. Il serait très gênant qu’il interrompît son spectacle à cause d’elle… Jessy tira sa baguette magique de sa botte et tenta un Reparo informulé.

 

L’accordéon se reconstitua mais il conserva la trace de la semelle de Jessy. Au moins, cela lui donnait un certain style ! Plutôt satisfaite, elle tira de sa bourse deux gallions qu’elle déposa devant le sorcier.


Système

Maître du Jeu

Maître du Jeu , Chemin de Traverse, le 25/12/2124

Jessy Brown a lancé un sortilège !

Sortilège utilisé : Reparo (Sortilège de réparation)

Difficulté du sortilège : 6

Modificateur de baguette : 0

Résultat du dé : 14 (9+5)

Réussite :

L’accordéon se reconstitua mais il conserva la trace de la semelle de Jessy. Au moins, cela lui donnait un certain style ! Plutôt satisfaite, elle tira de sa bourse deux gallions qu’elle déposa devant le sorcier.

Autres résultats possibles
Réussite critique :

L’accordéon fut restauré comme s’il était tout neuf. Ni vu, ni connu ! Elle pouvait maintenant déposer sa pièce d’or devant le sorcier, l’esprit tranquille.




Échec :

Rien ne se passa. Il était très gênant de rater un sortilège aussi simple. Mais comprenez-la, elle ne savait plus où se mettre et cela avait dû jouer sur sa concentration ! Heureusement qu’elle n’avait pas prononcé la formule, ainsi personne ne se rendrait compte de son échec… Confuse, elle tira quand même de sa bourse trois gallions qu’elle déposa devant le sorcier.




Échec critique :

Avait-elle vraiment essayé de lancer un sortilège de réparation ? Parce que ce n’était pas du tout l’effet escompté… L’accordéon explosa comme un pétard. Elle pouvait donc dire adieu à la discrétion… Et commencer à réfléchir à une explication pour avoir détruit le dernier instrument de ce charmant sorcier ! Perturbée par son enchaînement de bêtises, elle déposa tout de même cinq pièces d’or devant lui en guise de dédommagement.